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Arrêter de procrastiner : 7 clés pour finir vos projets créatifs

Sablier pour gérer son temps

10 janvier 2024

Vous avez un projet artistique professionnel mais n’arrivez pas à le mener à bien ? La procrastination ça vous connaît ? C’est une phase par laquelle tout le monde passe à un moment ou un autre.

Des méthodes existent pour enfin se lancer, et surtout, terminer ses projets. Nous vous livrons ici 7 conseils concrets pour arrêter de procrastiner.

C’est parti ⤵️

1) Se mettre une deadline

On vous donne la technique la plus efficace en premier : se mettre une deadline. Cela paraît simple et pourtant, c’est le meilleur moyen pour arriver à terminer un projet au lieu de procrastiner.

Cela a été mis en avant par Cyril Northcode Parkinson qui a édité une théorie sur la dilatation du temps. Théorie établie à partir de l’observation du travail dans les administrations britanniques.

“Le travail s’étend de manière à remplir le temps disponible pour son achèvement.”

Loi de Parkinson

En d’autres termes : plus on a du temps pour réaliser une tâche, plus cette tâche prend du temps. Par exemple, si vous devez livrer un croquis à un client sous une semaine, ce croquis va prendre une semaine. Mais si vous aviez eu trois semaines pour le livrer, alors le même croquis vous aurait pris trois semaines ! Alors si vous n’avez pas de délai pour réaliser un projet, vous voyez ce qu’il va se produire… le projet ne sera simplement pas réalisé.

Mettre une deadline est donc plus que recommandé : c’est un indispensable. Sans délai, votre projet risque bien de se dilater à l’infini… et donc, de ne jamais voir le jour.

Alors quel est le bon délai à choisir ?

Il faut qu’il soit ni trop court, ni trop long. La deadline doit être réaliste mais ambitieuse à la fois. 

Si la deadline est trop lointaine, il y a le risque de ne pas réussir à s’y mettre quand même. Il faut qu’on puisse mobiliser de l’énergie pour aller chercher la fin du projet.

À l’inverse, si la deadline est trop serrée, cela peut créer du découragement. 

À vous de fixer ce qui est trop serré ou trop lointain selon votre rythme. Pour fixer une deadline réaliste, il faut faire une balance entre le temps que vous évaluez pour faire vos tâches (en fonction du temps que vous passez habituellement) et du temps que vous pouvez consacrer par semaine à votre projet. À cela, ajoutez aussi un peu de temps pour les imprévus.

Pour que la deadline soit ambitieuse, il faut que l’on puisse visualiser la fin à partir d’aujourd’hui. L’idée est que cela motive à commencer dès maintenant. Si vous vous dites “je lance ce projet dans 2 ans”, vous n’allez rien commencer.

Ensuite, si cela s’y prête, vous pourrez établir des deadlines intermédiaires en fonction de votre plan d’action (voir point 3).

2) Être responsable de son temps

Vous avez un projet créatif qui vous tient à cœur ? Vous voulez lancer une activité d’entrepreneur créatif ? D’artiste professionnel ? Pourtant vous passez votre temps à dire “je ne peux pas, je n’ai pas le temps”. C’est le moment de redevenir maître de votre temps

Tout est une question de point de vue à changer. 

Nous avons tous 24h dans une journée. La seule chose qui change entre une personne qui avance sur son projet et une qui est bloquée, c’est les priorités que l’on décide de se donner ou non.

Bien sûr il y a des personnes qui ont objectivement très peu de temps. Il y a des situations dans la vie qui peuvent nous obliger à repousser nos projets ou à se concentrer sur d’autres tâches que nous n’avions pas forcément prévues. Ce dont nous parlons ici, c’est de la posture dans laquelle nous sommes quand nous avons la maîtrise de notre agenda et que chaque fois que l’on pense à son projet on se dit “ce n’est pas de ma faute mais je n’ai pas le temps”.

Nous pouvons tous faire les bons choix de façon à ne pas subir sa vie mais à se construire une vie sur mesure. Commencez à remplacer ces affirmations par la suivante, beaucoup plus réaliste : 

“Ok j’ai peu de temps, mais ce temps, je vais le gérer, je peux avancer sur mes projets.”

Ce changement de point de vue associé au fait de mettre une deadline va rendre votre projet prioritaire

Si vous voulez aller plus loin sur le sujet du temps et comment dégager du temps, rendez-vous sur la première partie de cet article.

3) Faire un plan d’action

Une fois que votre projet est devenu prioritaire grâce aux deux points précédents, c’est le moment de s’attaquer au plan d’action.

Un plan d’action c’est une liste de tout ce qu’il est nécessaire de réaliser pour mener à bien le projet. Toutes les étapes, actions, tâches qu’il va falloir remplir jusqu’à la concrétisation.

Pour faire ce plan d’action, vous pouvez utiliser la méthode de retro engineering (rétro-ingénierie – méthode qui consiste à étudier un objet pour en déterminer la méthode de fabrication).

Posez-vous et faites un brainstorming. Demandez-vous tout ce que vous devez faire pour mener à bien votre projet. À chaque élément que vous listez, allez plus loin, demandez-vous ce que vous devez faire pour réaliser tel élément.

Prenons un exemple : vous voulez commencer à vendre vos originaux. La première étape pour arriver à cet objectif est de peindre 50 créations abouties. Que mettrez-vous dans votre plan d’action pour remplir cette étape ? Un exemple :

  • Préparation logistique :
    • Acheter le matériel nécessaire
    • Installer l’atelier
    • Découper les feuilles/Monter les toiles sur les châssis
  • Choix des sujets :
  • Réalisation : appliquer un rythme de X créations/semaine en fonction de la deadline préalablement définie.

Faites ensuite la même chose pour les autres étapes nécessaires à la finalisation de votre projet.

Il ne s’agit que de pistes possibles. Selon votre projet et le modèle économique choisi, votre plan d’action sera très différent. Et il sera sur mesure en fonction des compétences que vous avez déjà ou de celles que vous prévoyez d’acquérir.

Notez tout. Ne gardez pas cette liste de tâche dans votre tête, ce serait le meilleur moyen de ne jamais l’exécuter.

C’est normal que cette liste puisse faire peur et paraître longue. Pourtant, cet exercice est vraiment soulageant pour deux raisons : 

  • Cela permet de se vider la tête de tous les “il faut que je fasse ça” et ainsi baisser sa charge mentale.
  • Cela permet de pouvoir prendre les choses petit à petit et de ne plus se retrouver face à une montagne. Maintenant on a une liste de tâches, on peut les prendre une par une.

Vous pouvez choisir un logiciel d’organisation ou une simple page de traitement de texte si c’est plus facile pour vous dans un premier temps. L’essentiel c’est de noter et de pouvoir s’y référer. 

Dans l’équipe, nous utilisons Notion. Avec ce logiciel vous pouvez stocker au même endroit votre plan d’action, votre to-do avec les dates et projets associés, ainsi que tous les documents relatifs à votre projet.

Planning et organisation avec le logiciel Notion
Interface du logiciel notion, ici une vue façon planning

4) Rassembler tout ce qu’il faut pour faire le projet

L’idée ici, c’est que tout doit être prévu pour que vous puissiez réellement commencer votre projet. Il ne doit rien y avoir qui vous ralentisse.

Arriver devant son bureau en se disant “ça y est aujourd’hui je me mets dessus” et réaliser qu’il nous manque quelque chose pour s’y mettre est juste super plombant. C’est une expérience qui conduit à rester dans le cycle des reports et de la procrastination.

Anticipez tout ce dont vous avez besoin pour réaliser votre projet (ou une tâche donnée de celui-ci). Quand vous prévoyez de travailler dessus, vous ne devez pas avoir besoin d’aller au magasin d’art pour acheter tel matériel, de passer une commande sur internet, de rechercher d’anciens projets dans vos archives… Vous avez tout sous la main.

Rassembler le matériel et tous les éléments nécessaires peut même être une tâche de votre plan d’action. 

Posez-vous vraiment la question de ce dont vous avez besoin pour le projet pour que tout soit prêt et qu’il n’y ait qu’à commencer. S’il y a plusieurs choses que vous ne pouvez pas traiter rapidement, faites une liste à l’écrit.

Et enfin, rassemblez l’ensemble.

5) Simplement commencer

Dans un projet que l’on procrastine depuis longtemps, le plus dur ce n’est pas de planifier, de rassembler des affaires, d’acheter du matériel… Le pire, c’est de commencer. C’est un cap à franchir d’un point de vue mental qui va demander un effort.

Alors comment faire ? Tout d’abord, c’est une question d’état d’esprit. Vous savez que tout est prêt, la voie est libre, c’est le moment de vous dire “ok, c’est bon, j’attaque”.

Ensuite, il s’agit de faire le bon choix de tâche par laquelle commencer. Comment choisir ? Débuter simplement par ce qui vous fait le plus envie. On peut avoir tendance à se dire “je vais faire ce qui m’intéresse le moins, comme ça c’est passé”. En réalité, si on veut maximiser ses chances de terminer un projet que l’on procrastine depuis longtemps, s’y mettre par le bout qui nous fait le plus envie est le meilleur moyen de gagner de la motivation et de l’intérêt pour ce qui nous intéresse moins.

Alors faites-vous plaisir ! Dans cette vidéo où Marie donne la démarche qui lui a permis de sortir la mise à jour du cours Fantastiques Fleurs, elle explique que commencer par créer la leçon sur les pivoines a été salvateur. Les pivoines c’est un sujet qui lui plaît, elle aime étudier ces fleurs, les peindre et trouver de nouvelles façons de les rendre simples à peindre. Une fois lancée, elle est passée à la leçon sur les roses, puis aux autres fleurs. 

Matériel pour commencer un projet artistique
Rassembler tout son matériel pour n’avoir plus qu’à commencer

6) Renforcer votre mental et se poser les bonnes questions

Vous voilà partie, vous avez commencé, votre projet est concrètement lancé. Ce que vous devez garder en tête à ce stade, c’est que vous allez également traverser des périodes de creux pendant lesquelles vous allez douter et envisager de tout stopper. C’est normal !

La motivation n’est pas linéaire, de nombreux grains de sable vont venir se mettre en travers de votre chemin et vous apporter des baisses de moral. Parfois même quelques jours après avoir commencé. C’est ce qui est arrivé à Marie quand elle avançait sur la refonte du cours Fantastiques Fleurs. Et cela, alors qu’elle avait bien fixé une deadline, que son plan d’action était clair et qu’elle avait commencé. Ses doutes ont commencé ainsi : 

“Ce projet me fait régresser en tant qu’aquarelliste. J’ai atteint un meilleur niveau aujourd’hui, ça c’est mon niveau d’il y a 6 ans et je suis en train de retourner à ça. Les gens vont penser que je n’ai pas progressé depuis, que je suis une mauvaise aquarelliste.”

Quand on fait face à ces questions qui peuvent remettre en cause notre projet, il faut tout d’abord éviter de se laisser envahir par ses doutes. Rappelez-vous que cette phase est normale, voire même inévitable, et que vous allez trouver les réponses. On peut alors être plus serein pour se poser les bonnes questions.

Pour faire face à sa baisse de moral, Marie s’est posée et s’est demandée : 

“Ok là y’a un truc qui se passe, je ne suis pas contente de ce projet.
Est-ce que projet je peux ne pas le faire ? Je m’étais engagée à le faire, j’avais envie de le faire, c’était important pour l’entreprise donc du coup non je ne peux pas annuler le projet.
Est-ce que le projet va aider les gens ? Oui ça va aider les gens.
Comment je pourrais faire moi pour aimer encore plus ce projet ?”

Voici les étapes pour affronter cette baisse de moral : 

  1. Accepter notre ressenti et clarifier de quoi on a peur.
  2. Se rappeler son engagement (notamment de la deadline) et pourquoi on fait ce projet.
  3. Chercher ce que le projet peut nous apporter de plus. Il faut entrer dans une démarche active. Ce n’est pas se dire “il faut que je vende mes originaux car j’aime peindre”, il faut aller plus loin, nourrir son pourquoi. Par exemple “je veux vendre mes originaux car je veux partager la joie que me procure ma technique, apporter de la joie aux autres, et progresser encore dans cette technique”.

Pour Marie, elle s’est reconnectée à ce qui l’anime dans le fait de donner des cours : 

“Non, ce projet ne me fait pas régresser en tant qu’aquarelliste. Il me fait progresser en tant qu’enseignante. C’est ça ce qu’il me plait, c’est d’enseigner. Ce projet me plaît car il va me permettre de trouver comment enseigner encore mieux ces fleurs aquarelle pour débutant. Comment faire un cours encore plus méthodologique, encore plus pédagogique, que les gens réussissent encore plus vite, aient des résultats satisfaisants encore plus facilement ?”

Et là tout s’est éclairci, elle s’est projetée dans ce défi.

Comme vous pouvez le voir, cela ne tient pas forcément à grand chose. Il s’agit d’un petit twist qui nous fait voir l’essence de notre projet.

7) Travailler en batch (blocs de tâches)

Pour avancer son projet et ne pas s’éparpiller au risque de se décourager, nous vous conseillons de travailler en batch. Il s’agit de rassembler les tâches qui se ressemblent.

En regroupant par type de tâche on reste beaucoup plus concentré, on ne perd pas de temps à passer d’une tâche à une autre. En fin de compte, on avance beaucoup mieux.

Reprenez le plan d’action de votre projet et identifiez ce que vous pouvez faire en grands blocs de temps dédiés à une seule activité.

Pour la refonte du cours Fantastiques Fleurs, voici les batchs que Marie a fait :

  • Peindre toutes les fleurs individuellement en s’entraînant une fleur après l’autre.
  • Analyser les créations faites dans le passé.
  • Réfléchir aux compositions et les créer.
  • Montage du studio.
  • Tournage des vidéos.

Aller plus loin
Accepter ses erreurs

Vous allez forcément faire des erreurs à un moment ou un autre, c’est comme ça. On va se tromper mais c’est comme ça qu’on avance.
Après avoir fait une erreur, ne vous dites pas que vous avez raté. Identifiez précisément ce qui n’a pas fonctionné et pourquoi. Puis demandez-vous ce que vous pouvez faire la prochaine fois pour que ça se passe mieux.
Soyez confiant, à la fin vous allez trouver une solution satisfaisante. On ne cherche pas à résoudre le problème tout de suite.
Acceptez vos erreurs, acceptez le fait que vous allez y arriver et continuez votre entraînement.

Retrouvez cet article en vidéo :

C’est à vous !

Sortir de la procrastination peut être un sacré défi. On peut avoir l’impression qu’on a tellement repoussé son projet qu’on ne va plus pouvoir s’y remettre du tout. Mais c’est faux !

Ces conseils s’appliquent quelle que soit l’étape à laquelle vous êtes bloquée.

En prenant une chose à la fois comme nous le proposons dans cet article, il est tout à fait possible de se lancer, et d’arriver à concrétiser son projet.

Et vous ? Qu’est-ce qui vous aide à ne plus procrastiner ? Donnez-nous vos déclics en commentaire.

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  1. Verniere dit :

    Bonjour Marie,
    Très heureuse que tu sois de retour et de lire à nouveau tes articles enrichissants et inspirants… Moi ce qui m’aide à ne pas procrastiner est de fixer mon objectif du jour la veille au soir avant le coucher et de préparer mon matériel. Je fais sonner mon réveil de telle sorte que je peux consacrer 30 minutes à un croquis ou à une aquarelle avant d’aller travailler (de 7h00 à 7h30).
    J’essaie de ritualiser les séances…
    Merci pour tous ces conseils Marie. J’ai hâte de découvrir ta nouvelle formation!

    • Julie - Tribulations de Marie dit :

      Bonjour Aurélie,
      C’est une très bonne idée de ritualiser ses séances et de se fixer des objectifs quotidiens !
      Merci pour ton message et ton précieux partage !

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